Les banques s’étaient engagées il y presque un an maintenant à plafonner les frais pour incidents bancaires pour leurs clients les plus fragiles. C’est suite à la demande de l’Elysées et la crise des gilets jaunes que cet engagement avait été pris par les banques françaises. Le but était de plafonner à 25€ par mois les frais d’incidents bancaires pour les clients en difficulté financière. Ce qui représenterait environ 3,6 millions de personnes en France.
60 Millions de consommateurs et l’Union Nationale des Associations Familiales (UNAF) ont mené une enquête sur le terrain afin de vérifier si cette promesse avait bel et bien été tenue. Ils ont donc demandés à un peu plus de 100 clients (104 exactement) en grande difficulté financière de prendre rendez-vous avec leur conseiller bancaire.
Le but de ce rendez-vous était « d’obtenir une solution pour limiter les frais pour incidents tels que les commissions d’intervention, les lettres d’information préalable, les rejets de prélèvements, de chèques… »
A en croire 60 millions de consommateurs, le bilan est « cruel » pour les banques et pour les clients concernés. En effet, parmi les interdits bancaires et les surendettés qui ont participé à cette étude, 78 % ne bénéficient d’aucun plafonnement de leurs frais d’incidents bancaires.
Toujours selon une estimation de 60 millions de consommateurs, les frais pour incidents bancaires rapporteraient chaque année plusieurs milliards d’euros aux banques (6,5 milliards d’euros rapporté aux banques en 2017).