Les taux d’intérêts de plus en plus bas ont un impact non négligeable sur le modèle économique des assureurs et des banques. Ainsi, on apprenait il y a quelques mois que beaucoup de banques suisses et allemandes avaient décidé de facturer les dépôts importants de leurs clients fortunés. Après Julius Baer ou Pictet, la filiale suisse d’USB annonçait la facturation de 0,75% par an des soldes de trésorerie individuelle de plus de 2 millions de francs suisses.
Pour l’instant aucune banque ou assurance française n’a pris de telles décisions. Les épargnants français, y compris les plus fortunés, peuvent continuer à accumuler les dépôts sur leurs comptes en toute tranquillité. Philippe Brassac, le directeur de Crédit Agricole S.A confirme aujourd’hui sur BFM business que les dépôts à vue de ses clients ne seront pas facturés.
Mais les réglementations de Bâle 3 ne sont pas sans conséquence. Plusieurs assureurs se sont réunis mardi autour du ministre de l’Economie Bruno Le Maire pour lui demander de les assouplir.
« Les taux bas, il faut dire les choses comme c’est, le grand gagnant, ce sont les Etats qui n’ont plus au fond de charges sur la dette souveraine. Et le grand perdant, c’est l’épargnant. Le paradigme principal c’est celui-là. On parle beaucoup trop des taux vis-à-vis des banques. La vraie conséquence des taux bas, c’est un impact fondamental sur l’épargnant qui sans risque ne trouvera plus de rémunération », résume Philippe Brassac dans l’émission Good Morning Business, sur BFM Business.
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